Dans une approche déroutante, les deux étages du futur équipement (socle ancien et projet neuf conçu comme un chapeau) ne communiquent pas et sont accessible à des niveaux et par des faces opposées.

Nous avons tenté l’alliance entre écriture contemporaine et perception intégrée de la volumétrie. De vastes puits de lumière font ainsi écho aux toitures qui entourent le bâtiment. Situé au milieu d’un tissu urbain hétérogène, le site relativement dense et à forte déclivité accentue l’effet vernaculaire du paysage villageois.

Notre conviction est que l’enfance doit être servie par une architecture protectrice, mais surtout généreuse et variée. Généreuse par la qualité du plan et la matérialité, variée par la dilatation des volumes qui offrent aux enfants des expériences sensorielles propices à l’éveil des sens.

La lumière pénètre dans le bâtiment de différentes manières (fenêtres, baies, hauts jours et puits de lumière), jusqu’aux espaces les plus éloignés de la façade grâce aux jeux de toiture. L’acoustique et l’haptique (le toucher) sont également valorisés par des espaces aux matérialités variées.

Cette diversité, à travers des changements de lumière, de hauteur et de qualité des parois sont autant de sources d’apprentissage pour les enfants.

Décliné sur deux strates, la couche matérielle de la rationalité du plan contraste avec la couche supérieure dilatée. La strate basse propose une matérialité variée, résistante et tactile, faite pour être sollicitée. La strate haute joue sur l’abstraction des volumes et des jeux de lumière, pour donner de l’air à l’ensemble.