Groupe scolaire à Pfulgriesheim

École maternelle et périscolaire

Une des particularités du projet est qu’il implique un rapport au sol quasi-inexistant. Si dans la plupart des projets nous partons d’une situation topographique, d’une nature de terrain et d’hypothèses d’implantation, il faut ici nous résoudre à prendre comme fondation un équipement existant en fonctionnement. Pour renforcer encore cette approche déroutante, les deux étages du futur équipement (socle ancien et projet neuf comme chapeau) ne communiquent pas et sont accessibles à des niveaux et par des faces opposées.

Nous avons tenté l’alliance entre écriture contemporaine et perception intégrée de la volumétrie. En proposant une volumétrie composée de vastes puits de lumières, nous avons voulu faire écho aux toitures à double pans, à quatre pans, à croupe et plus encore qui entourent le bâtiment. Le site est au milieu d’un tissu urbain hétérogène, relativement dense, et à forte déclivité, ce qui accentue l’effet d’accumulation vernaculaire du paysage villageois.

Notre conviction est que l’enfance doit être servie par une architecture protectrice, mais surtout généreuse et variée. Généreuse par la qualité du plan et la matérialité, variée par les dilatations des volumes qui offrent aux enfants des expériences sensorielles propices à l’éveil des sens. Pour ne parler que de la lumière, nous avons essayé de la faire pénétrer dans le bâtiment de différentes manières (fenêtres, baies, hauts jours, puits de lumière…), en premier et second plan, et jusqu’aux espaces les plus éloignés de la façade grâce aux jeux de la toiture. Mais ce sont également l’acoustique et l’haptique (le toucher) qui sont impactés par des espaces et des matérialités variées. Ces différenciations, ces changements de lumière, de hauteur sous plafond, de qualité des parois, sont autant de source d’apprentissage pour des enfants.

Le projet se décline sur deux strates, la couche matérielle de la rationalité du plan et par contraste la coupe qui montre la couche supérieure dilatée. La strate basse propose une matérialité variée, résistante et tactile, faite pour être sollicitée, la strate haute à contrario joue sur l’abstraction des volumes, les jeux de lumières et donne de l’air à l’ensemble.

Maitrise d’ouvrage: Communauté de Communes du Kochersberg
Conception: Agence MW
BET: E3 Economie + MH Ingénierie
Surface: 1 000 m²
Budget: 2.2 M€ HT
Perspective: NH Images
Concours confiné